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Franz Lipp, né le à Karlsruhe et mort le en Italie, était un militant du Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne, délégué aux affaires étrangères du gouvernement de l'éphémère première république des conseils de Bavière pendant quelques jours, en avril 1919.

Franz Lipp
Biographie
Naissance

Karlsruhe
Décès

Florence
Nationalité
Allemande
Activités
Homme politique, journaliste
Autres informations
Parti politique
Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne

Souffrant de troubles mentaux, il est resté célèbre pour ses initiatives excentriques pendant sa brève participation gouvernementale, notamment son télégramme diplomatique à Lénine mentionnant la disparition de la « clé des toilettes » du ministère et ses velléités de déclaration de guerre à la Suisse.


Franz Lipp avant la Révolution


Franz Lipp naît le 9 février 1855[1], à Karlsruhe[2]. Il est baptisé dans la religion catholique le 22 février[2]. Après des études de droit et de philosophie, il exerce la profession d'assistant bibliothécaire[3].

Dans les années 1880, Lipp devient le gendre de Karl Mayer (de)[4] — un des cofondateurs du Parti populaire allemand. Au début de cette période, il est journaliste au Stuttgarter Beobachter, organe de ce parti[5]. Il obtient en 1888 le poste de rédacteur en chef du Heilbronner Zeitung (de)[6]. Sous sa direction, le quotidien prend un ton plus offensif, voire « agressif »[6]. Lipp se présente à l'élection au Landtag du Wurtemberg de 1889 (de) dans le grand-bailliage d'Heilbronn (de) sous l'étiquette du Parti populaire allemand[7] et reçoit le soutien des sociaux-démocrates[8] ; il est battu au second tour, obtenant 1767 voix sur 3852 suffrages exprimés (soit 45,9 %)[9]. Divorcé, Franz Lipp se remarie à l'âge de 45 ans. Il a trois enfants[3].

Poursuivi pour crime de lèse-majesté dans ses activités de presse, il est contraint à l'exil, d'abord en Suisse, puis en Italie[10],[11]. Il s'installe à Milan où il collabore au Corriere della Sera[12]. À l'âge de 51 ans, Lipp connaît une première alerte en matière de santé mentale (état d'agitation, délires de persécution), qui conduit à son hospitalisation. Il est de nouveau interné deux ans plus tard, à la suite d'une tentative de suicide[3].

Plusieurs sources anticommunistes contemporaines de la Révolution bavaroise, issues d'informations policières et par nature invérifiables, font de Lipp un agent de renseignement allemand au début de la Première Guerre mondiale[10],[11],[13]. Le journaliste français Ambroise Got semble le mieux renseigné. À l'en croire, Lipp se livre à des activités d'espionnage en Italie – à son retour en Allemagne, il se targue publiquement d'avoir eu accès à des cartes militaires en feignant l'amitié avec un professeur de géographie de Pavie. Replié en Suisse après l'entrée en guerre de l'Italie, c'est en concertation avec l'état-major allemand qu'il entre en contact avec des révolutionnaires étrangers ; il aurait à ce titre participé à des négociations avec le révolutionnaire bolchevique Karl Radek. Il aurait même noyauté des groupes révolutionnaires allemands et informé les autorités sur leurs activités[14].

Certaines de ces sources assurent que Lipp a « pris part » ou « participé » à la conférence de Zimmerwald[14],[12], voire à celle de Kiental[12]. Got précise même, attribuant l'information à Lipp lui-même, qu'il y aurait rempli la fonction de « deuxième secrétaire » et qu'il s'y serait rendu sur instructions de l'état-major[14]. La rumeur de la présence de Lipp à Zimmerwald comme mouchard circule d'ailleurs à Munich pendant la courte période du gouvernement révolutionnaire[15]. Écrivant en 1992, l'universitaire Richard Sheppard (spécialiste de littérature allemande) juge ces rumeurs peu crédibles, puisqu'il n'est pas parvenu à trouver la moindre mention de Lipp dans la littérature consacrée à la conférence de Zimmerwald[15]. En tout état de cause, si Lipp était présent à la conférence, ce n'était pas en qualité de délégué : la liste des dix délégués allemands est bien documentée et son nom n'y figure pas[16].

De retour en Allemagne en 1917, Lipp se fait remarquer par des propos défaitistes qui entraînent son internement sous le régime de « détention de protection » (Schutzhaft) jusqu'à la fin de la guerre[17]. Une source fait même état de soupçons d'espionnage au profit d'une puissance ennemie[3].


Délégué aux affaires étrangères


Dans la nuit du 6 au 7 avril 1919, galvanisé par l'exemple hongrois, un comité révolutionnaire sous la direction d'Ernst Toller proclame à Munich la république des conseils de Bavière et installe un « conseil national révolutionnaire » composé de onze « délégués populaires » (Volksbeauftragte)[18].

Militant du Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne, « peu connu » à l'extérieur de ce parti[19], Franz Lipp est désigné pour exercer la fonction de délégué aux affaires étrangères. Si des mauvaises langues ont pu écrire qu'il avait été choisi parce qu'« il possédait une redingote grise et portait une barbe élégamment taillée à l'aspect aristocratique »[20], on doit sans doute plutôt suivre Erich Mühsam, qui explique ce choix par l'absence d'autre candidature à ce poste, par la réputation qu'avait Lipp d'expert en la matière et par le soutien de son parti[19]. Les circonstances précises de cette nomination font l'objet de versions discordantes entre les témoignages d'Ernst Toller et d'Ernst Niekisch[21] : le premier assure que le docteur Lipp est désigné alors que personne ne connaît ses capacités[22], le second qu'il a été proposé par Toller, qui a fait l'éloge de ses compétences[23].

Dans ses fonctions, Lipp se distingue par la rédaction de dépêches assez surprenantes. L'allusion à la « clé des toilettes du ministère » dans la troisième est pour maints historiens emblématique de l'amateurisme de ce gouvernement révolutionnaire[24].

La première de ces dépêches est une lettre adressée au nonce apostolique en Bavière, Eugenio Pacelli. Sa teneur est la suivante[25] :

« Je considère qu'il est de mon devoir sacré de garantir la sécurité de votre très éminente personne et de l'ensemble de la nonciature à Munich. Je vous prie d'agréer l'expression de tout mon dévouement. »

Une deuxième est adressée à l'ambassadeur de Bavière à Berlin et énonce[26] :

« L'opus primum nec non ultimum de M. Preuss sur la constitution de l'Allemagne ne pourra jamais constituer une loi s'imposant à la Bavière. Je ne puis en effet sacrifier les droits spéciaux de la Bavière, gagnés par le sang bavarois versé à Wœrth et à Sedan. C'est pourquoi je vous ordonne d'effectuer sur le champ une visite protocolaire d'adieu au comte Brockdorff-Rantzau. »

La dernière est un télégramme adressé à Lénine, et également au pape Benoît XV selon quelques sources. Ses termes sont les suivants[27] :

« Prolétariat de Haute-Bavière uni dans la joie. Sociaux-démocrates, socialistes indépendants et communistes réunis comme un marteau, Ligue des Paysans avec eux. Bourgeoisie libérale, valet de la Prusse, complètement désarmée. Hoffmann en fuite à Bamberg, où il a emporté la clé des toilettes de mon ministère. Politique prussienne, dont Hoffmann est le laquais, essaie de nous couper de la région de Berlin-Leipzig-Nuremberg, de Francfort et du charbon d'Essen. En même temps, ils essaient de nous discréditer auprès de l'Entente comme des chiens assoiffés de sang et des pillards. Pendant ce temps, les mains de gorille velu de Noske dégoulinent de sang. Nous recevons du charbon, et nous recevons quantité de vivres de Suisse et d'Italie. Nous voulons la paix perpétuelle. Emmanuel Kant, Vers la paix perpétuelle, 1795, thèses 2-5. Prusse envisage l'armistice seulement en vue de guerre de revanche. »

Enfin, Franz Lipp adresse à son collègue chargé des transports, Gustav Paulukum, la lettre suivante[28] :

« Cher collègue ! Je viens de déclarer la guerre au Wurtemberg et à la Suisse, car ces chiens avaient refusé de me prêter soixante locomotives. Je suis certain que nous vaincrons. De surcroît, en vue de notre victoire, je vais demander au pape sa bénédiction – je suis en bons termes avec lui. »

Par ailleurs, le journaliste américain Ben Hecht – dont le témoignage n'est pas réputé pour sa fiabilité[29] – raconte avoir vu Lipp s'obstiner (en vain) à tenter d'obtenir Clemenceau au téléphone afin de lui proposer la conclusion d'une paix séparée avec la Bavière[30]. Lipp prête également à sourire par une initiative décalée : chaque jour, il fleurissait d'œillets rouges les bureaux de ses collaboratrices[31]. Plus sérieusement, l'historien Helmut Neubauer lui attribue une « unique » décision positive : la libération d'un groupe de prisonniers de guerre russes[32].

La plaisanterie dure moins encore que la Première République des conseils. Quelques jours à peine après sa nomination et sous la pression insistante d'Ernst Toller ou d'Erich Mühsam (chacun d'eux s'en attribue le mérite dans ses mémoires respectifs[33]), Franz Lipp est invité à présenter sa démission et s'exécute[34]. Il n'est donc déjà plus ministre le , quand s'effondre la Première République des conseils. En ce dimanche des Rameaux (c'est le « Palmsonntagsputsch (de) »), les troupes fidèles au gouvernement républicain de Johannes Hoffmann ne réussissent pas à reprendre le contrôle de la ville mais ont le temps, avant de battre en retraite, d'arrêter Franz Lipp, alors présent à la Résidence, ainsi que quelques autres personnalités de la République des conseils (Erich Mühsam ainsi que Fritz Soldmann (de), délégué populaire à l'intérieur)[35].


Fin de vie


Son rôle politique terminé, Franz Lipp disparaît de la scène publique : on sait que fin mai 1919, il est transféré de la prison d'Ebrach (de) vers une clinique psychiatrique[36]. Le , une interdiction de séjour en Bavière est prise à son encontre, et il s'installe à Ulm[37]. On perd alors sa trace[37].

Une indication se pourrait trouver dans le périodique ITALIEN. Monatsschrift für Kultur, Kunst und Literatur de Gebhard Werner von der Schulenburg (de). En avril 1929, un Dr Franz Lipp y publie un article intitulé Der Anfang und die Entwicklung des Bankwesens in Italien. Comme location de l'auteure, il se trouve l'indication "Rom"[38].

En 1934, un exilé du nom de Franz Lipp publie une satire intitulée « Responsabilité de la guerre, fin de la guerre : lettre ouverte au 31e chancelier du Reich allemand Adolf Hitler de Braunau am Inn », (Kriegsschuld, Kriegsende : offener Brief an den 31. Kanzler des Deutschen Reiches Adolf Hitler aus Braunau am Inn). Restée inaperçue des spécialistes de la littérature de l'exil jusqu'en 1992, elle fait l'objet à cette date d'une brève analyse dans un ouvrage scientifique de l'universitaire Rolf Tauscher. Faute de la moindre information biographique à son sujet, l'identité de ce Franz Lipp avec le journaliste badois, vraisemblable, n'est pas totalement certaine[39].

Les dernières mentions de Franz Lipp ont été retrouvées dans les archives de la ville de Gengenbach. On y découvre Lipp désormais réfugié à Florence, presque aveugle et entretenu par ses enfants, forcé de justifier de sa non-judéité pour échapper à la mise sous séquestre de la maison dont il est propriétaire à Gengenbach, et qui s'indigne dans ses courriers à son avocat des meurtres commis par la Gestapo. Il meurt en Italie en 1937[40].


Postérité littéraire


Franz Lipp est un des cinq personnages principaux de la pièce de Tankred Dorst Toller (1968) : au sein du conseil national révolutionnaire, il figure l'« esthète »[41]. Prenant quelques libertés avec la réalité historique, la pièce montre Lipp en débat sur la question juive dans un restaurant chinois, attribue à Eugen Leviné la dénonciation à Toller du télégramme au Pape, et inclut un monologue grotesque de Lipp relégué en hôpital psychiatrique[42].


Bibliographie


Il n'existe pas d'ouvrage consacré intégralement à Franz Lipp, qui n'est généralement mentionné qu'incidemment par les sources s'intéressant à la Révolution bavaroise de 1918-1919. On peut tout de même citer quelques ouvrages dont le contenu informatif relatif à Franz Lipp n'est pas réduit à quelques mots.


Sources primaires


Deux membres du conseil national révolutionnaire ont publié des mémoires où ils évoquent leurs relations avec Lipp :

Un des tout premiers articles[43] du psychiatre Eugen Kahn contient une fiche clinique sur Lipp, riche en informations biographiques :


Sources secondaires


Les deux ouvrages mentionnés ci-dessous consacrent plusieurs pages à Franz Lipp :

Cette dernière source concerne l'ouvrage « Responsabilité de la guerre, fin de la guerre », vraisemblablement écrit par Franz Lipp, auquel elle consacre une page environ :


Références


  1. (de) Richard Sheppard, « Zwei Sitzungprotokolle des RZR in München », Literaturwissenschaftliches Jahrbuch, no 33, , p. 219 (lire en ligne), note 15, qui se réfère à Seligmann 1989.
  2. Selon une lettre de 1936 écrite par Franz Lipp, mentionnée dans (de) Martin Ruch, 700 Jahre Geschichte der Gengenbacher Juden 1308- 2008, BoD – Books on Demand, , 171 p. (ISBN 978-3-8370-6692-0, lire en ligne), p. 69-70.
  3. Kahn 1919, p. 99.
  4. (de) Folkert Nanninga, Wählen in der Reichsgründungsepoche : die Landtagswahlen vom 8. Juli 1868 und 5. Dezember 1870 im Königreich Württemberg, Kohlhammer, coll. « Veröffentlichungen der Kommission für Geschichtliche Landeskunde in Baden-Württemberg: Forschungen » (no 157), (ISBN 978-3-17-018495-4), p. 446, note 921.
  5. Lothar Albertin, note sur la page 4 dans (de) Hugo Preuß, Gesammelte Schriften, vol. 1, Mohr Siebeck, , 811 p. (ISBN 978-3-16-149016-3, lire en ligne), p. 721.
  6. Werner Gauss (de) « Druck-, Verlags und Zeitungswesen », dans (de) Wolfram Angerbauer et al., Stadt- und Landkreis Heilbronn, Stuttgart, Theiss-Verlag, , p. 174.
  7. Selon (de) Michael Schmid, Der "Eiserne Kanzler" und die Generäle : deutsche Rüstungspolitik in der Ära Bismarck (1871-1890), Schöningh, coll. « Wissenschaftliche Reihe - Otto-von-Bismarck-Stiftung » (no 4), , 751 p. (ISBN 978-3-506-79224-2), p. 234, il est en 1887 l'« expert militaire » de ce parti.
  8. Nanninga 2004, p. 450.
  9. (de) Württembergische Jahrbücher für Statistik und Landeskunde, W. Kohlhammer, (lire en ligne), p. I 173.
  10. (en) George Renwick, « Munich's Red Rule Is a Grim Farce », The New York Times, , p. 3 (lire en ligne).
  11. Got 1922, p. 125.
  12. (de) Georg Escherich (de), Der Kommunismus in München, vol. 4 : Die Schein-Räterepublik, Munich, (lire en ligne), p. 9-10.
  13. (de) Gustav Noske, Von Kiel bis Kapp; zur Geschichte der deutschen revolution, Berlin, Verlag fur Politik und Wirtschaft, (lire en ligne), p. 136.
  14. Got 1922, p. 126.
  15. La rumeur est rapportée, d'ailleurs postérieurement à la démission de Lipp, dans une délibération du conseil national révolutionnaire du 12 avril 1919 publiée et commentée par Sheppard 1992, p. 230.
  16. On la trouvera par exemple dans (en) Robert F. Wheeler, The Independent Social Democratic Party and the Internationals : an examination of socialist internationalism in Germany 1915 to 1923, University of Pittsburgh, , p. 17
  17. Got 1922, p. 127.
  18. (de) Heinrich August Winkler, Weimar, 1918-1933 : Die Geschichte der ersten deutschen Demokratie, C.H.Beck, , 709 p. (ISBN 978-3-406-43884-4, lire en ligne), p. 78-79. Pour la dénomination « conseil national révolutionnaire » (Revolutionäre Zentralrat), cf. par exemple Sheppard 1992.
  19. Mühsam 1929, p. 246
  20. (en) David Luhrssen, Hammer of the Gods : The Thule Society and the Birth of Nazism, Potomac Books, Inc., , 316 p. (ISBN 978-1-59797-858-3, lire en ligne), p. 182 qui renvoie pour l'origine de cette citation à une note 58 non accessible sur Google Books.
  21. Cette discordance est pointée par le biographe de Toller Malcolm Pitter : (en) Malcolm Pitter, Ernst Toller, Twayne Publishers, coll. « Twayne's World Authors Series » (no 509), (ISBN 978-0-8057-6350-8), p. 177-178.
  22. Toller 1933, p. 93.
  23. (de) Ernst Niekisch, Gewagtes Leben, Kiepenheuer & Witsch, , p. 68.
  24. Deux exemples parmi beaucoup : (en) Bernard Wasserstein (en), Barbarism and Civilization : A History of Europe in Our Time, Oxford, Oxford University Press, , 901 p. (ISBN 978-0-19-873074-3, lire en ligne), p. 100 ou (en) Richard J. Evans, The Coming of the Third Reich, Penguin, , 622 p. (ISBN 978-1-59420-004-5, lire en ligne), p. 158.
  25. Son texte est retranscrit dans les Toller 1933, p. 95, qui la qualifie incorrectement de « télégramme » ; il s'agit bien d'une lettre, datée du 9 avril, comme il apparaît sur les archives en ligne de la Nonciature : « Dokument Nr. 9367 ». Le document a été publié le 10 avril dans le Bayerische Staatszeitung (de) et le Bayerischer Staatsanzeiger (de), et une coupure de presse est disponible dans les archives de la Nonciature : « Dokument Nr. 918 ». Des extraits sont cités dans diverses sources secondaires, par exemple (en) Richard Grunberger, Red Rising in Bavaria, Barker, , p. 110.
  26. Voir là aussi Toller 1933, p. 95 ou, si on préfère les sources secondaires (en) David J. Mitchell, 1919 : Red Mirage, Cape, , p. 179 qui s'amuse de l'utilisation de la langue latine. Une traduction du télégramme en anglais figure dans (en) Ruth Fischer et John C. Leggett, Stalin And German Communism : A Study in the Origins of the State Party, Transaction Publishers, (lire en ligne), p. 103.
  27. Là encore, le texte du télégramme figure dans Toller 1933, p. 95 qui mentionne le pape comme destinataire ; une source sérieuse isolée (de) Gordon A. Craig (trad. Karl Heinz Siber), Deutsche Geschichte 1866-1945 : Vom Norddeutschen Bund bis zum Ende des Dritten Reiches, C.H.Beck, , 988 p. (ISBN 978-3-406-42106-8, lire en ligne), p. 443 mentionne également le « Camarade Pape » (Genossen Papst, Peterdom, Rom) comme destinataire de cet envoi (elle renvoie à une note). Dans Fischer et Leggett 2006, p. 103-104, la mention du télégramme (en traduction anglaise) renvoie à (de) Erich Otto Volkmann (de), Revolution über Deutschland, G. Stalling, , p. 223 en signalant que la source primaire indiquée par cet ouvrage est une archive du Reich. Fischer et Leggett 2006 apporte aussi quelques éclaircissements sur la référence aux Thèses d'Emmanuel Kant. Got 1922, p. 128 fournit une traduction française du télégramme.
  28. Elle est citée intégralement par Noske 1920, p. 136. Got 1922, p. 129 en propose une traduction française. Comme l'allusion à la clé des toilettes, cette « déclaration de guerre » est mentionnée par diverses sources d'histoire générale, ainsi Evans 2004, p. 158 ou Pierre Gaxotte, Histoire de l'Allemagne, Flammarion, , p. 381.
  29. Il n'est « pas fiable » (« unreliable ») selon (en) Sterling Fishman, Prophets, Poets and Priests : A Study of the Men and Ideas that Made the Munich Revolution of 1918/1919, , p. 249.
  30. (en) Ben Hecht, A child of the century, Simon and Schuster, , p. 305.
  31. (en) Richard M. Watt, The kings depart : the German Revolution and the Treaty of Versailles, 1918-19, Penguin, coll. « Pelican books », , p. 364. Toller 1933, p. 96 mentionne la distribution d'œillets rouges, sans indiquer qu'elle était quotidienne, tandis que Kahn 1919, p. 99 évoque la distribution quotidienne de fleurs, sans préciser qu'il s'agit d'œillets rouges.
  32. (de) Helmut Neubauer, München und Moskau 1918/1919 : zur Geschichte der Rätebewegung in Bayern, Munich, Isar Verlag, coll. « Jahrbücher für Geschichte Osteuropas / Beihefte » (no 4), , p. 55.
  33. Toller 1933, p. 96 narre une histoire pittoresque ; à l'en croire Lipp a signé sans discuter sa démission mais est revenu s'installer dans son bureau l'après-midi même, rendant nécessaire son éloignement par la force. La version dans Mühsam 1929, p. 251 est moins cocasse ; selon celle-ci, un jour de travail en compagnie de Lipp a suffi à le convaincre de son état « pathologique » et à soumettre le problème à ses pairs qui ont conclu à la nécessité d'une démission forcée.
  34. La démission, ainsi que son motif réel (le « dérangement mental » de Lipp) est avérée par les minutes du Conseil Révolutionnaire Central, publiées et commentées par Sheppard 1992, p. 231.
  35. (en) Allan Mitchell, Revolution in Bavaria, 1918-1919 : the Eisner regime and the Soviet Republic, Princeton University Press, , p. 317 et Mühsam 1929, p. 257-258.
  36. (de) Michael Schattenhofer, Revolution und Räteherrschaft in München, coll. « Neue Schriftenreihe des Stadtarchivs München » (no 29), , p. 129.
  37. Sheppard 1992, note 15, p. 219.
  38. Lipp, Franz, Der Anfang und die Entwicklung des Bankwesens in Italien, in: ITALIEN. Monatsschrift für Kultur, Kunst und Literatur, hrsg. v. Werner von der Schulenburg, Niels Kampmann Verlag, Heidelberg 1928-1929 (2. Jahrgang), hier Heft 5, S. 232-236.
  39. Tauscher 1992, p. 74-75.
  40. Ruch 2008, p. 69-70.
  41. Selon l'analyse de Margaret Jacobs en préface à (en) Tankred Dorst, Toller, Manchester University Press, , 115 p. (ISBN 978-0-7190-0602-9, lire en ligne), p. 5.
  42. Sjaak Onderdelinden, « Revolution as venue : Peter Weiss's and Tankred Dorst's German "Revolution Plays" » dans (en) Tropes of Revolution : Writers' Reaction to Real and Imagined Revolutions 1789-1989, Rodopi, coll. « DQR studies in literature » (no 9), , 401 p. (ISBN 978-90-5183-292-1, lire en ligne), p. 257-258, particulièrement p. 268-269 (synopsis de la pièce) et p. 281 pour le rôle de Leviné.
  43. (en) « Papers of Eugen Kahn, MD Manuscript Collection No. 74 » (consulté le ).

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