fiction.wikisort.org - Personnage

Search / Calendar

Le Petit Poucet est un conte appartenant à la tradition orale, retranscrit et transformé par Charles Perrault en France et paru dans Les Contes de ma mère l'Oye, en 1697. C'est également le nom du personnage principal de ce conte.

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet article présente des problèmes à corriger (liste).

Vous pouvez aider à l'améliorer ou bien discuter des problèmes sur sa page de discussion.

  • Il ne cite pas suffisamment ses sources. Vous pouvez indiquer les passages à sourcer avec {{référence nécessaire}} ou {{Référence souhaitée}}, et inclure les références utiles en les liant aux notes de bas de page. (Marqué depuis mars 2017)
  • Certaines informations devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans la bibliographie ou les liens externes. Améliorez sa vérifiabilité en les associant par des références. (Marqué depuis mars 2017)

Le Petit Poucet

« Il les tira de dessous le lit, l'un après l'autre. »
Illustration de 1867 de Gustave Doré.

Auteur Charles Perrault
Pays France
Genre Conte en prose
Éditeur Claude Barbin
Lieu de parution Paris
Date de parution 1697
Chronologie

Le conte



Résumé


Un bûcheron et sa femme n'ont plus de quoi nourrir leurs sept garçons. Un soir, alors que les enfants dorment, les parents se résignent, la mort dans l'âme, à les perdre dans la forêt. Heureusement, le plus petit de la fratrie, âgé de sept ans, surnommé Petit Poucet en raison de sa petite taille, espionne la conversation. Prévoyant, il se munit de petits cailloux blancs qu'il laissera tomber un à un derrière afin que lui et ses frères puissent retrouver leur chemin. Le lendemain, le père met son sinistre plan à exécution. Mais le Petit Poucet et ses frères regagnent vite leur logis grâce aux cailloux semés en chemin. Les parents sont heureux de les revoir car, entre-temps, le seigneur du village avait enfin remboursé aux bûcherons l'argent qu'il leur devait.

Mais ce bonheur ne dure que le temps de cette prospérité éphémère. Lorsqu'ils se retrouvent dans la pauvreté première, les parents décident à nouveau d'abandonner leurs sept enfants dans la forêt. Ils s'assurent de fermer la porte de la maison à clef afin que le Petit Poucet ne puisse pas aller ramasser des cailloux. Il tente donc à la place, au moment du trajet, de laisser tomber des petits morceaux du pain que leur mère leur a donné à lui et à ses frères, mais le pain est mangé par des oiseaux. C'est ainsi que lui et ses frères se retrouvent perdus dans la forêt. Ils arrivent alors devant une chaumière et demandent à y loger. La femme habitant en cette maison essaie de les persuader de ne pas entrer puisque son mari est un ogre qui mange les petits enfants. Mais le Petit Poucet, préférant l'ogre aux loups de la forêt, insiste pour y entrer avec ses frères. Le soir venu, la femme les cache sous un lit, mais son ogre de mari attiré par une « odeur de chair fraîche » a vite fait de découvrir la cachette des jeunes enfants. Elle réussit toutefois à le convaincre de remettre au lendemain son festin.

Les petits sont ensuite couchés dans la chambre des sept filles de l'ogre. Durant la nuit, Poucet échange son bonnet et celui de ses frères contre les couronnes d'or des filles de l'ogre, dans l'éventualité où l'ogre exécuterait son forfait pendant leur sommeil. En effet, l'ogre entre dans la chambre pendant la nuit, et, croyant que ce sont les sept garçons, tue ses sept filles. L'ogre retourne se coucher, les petits s'enfuient et l'ogre fou de rage part à leur recherche en enfilant ses bottes de sept lieues. Fatigué, il s'assied sur la pierre sous laquelle les enfants se sont cachés et s'endort. Le Petit Poucet convainc ses frères de rentrer à leur maison tandis qu'il enfile les bottes de sept lieues et court jusqu'à la chaumière de l'ogre pour récupérer son trésor. Ses parents ne sont alors plus obligés d'abandonner leurs enfants et la famille est heureuse.

Charles Perrault propose une seconde fin, en se référant à des « témoignages ». Dans la seconde fin, le Petit Poucet se contente de voler les bottes de sept lieues car elles permettent à l'ogre de courir derrière les enfants. Sur son chemin, il croise l'armée du roi et transmet un message à ce dernier. Il devient alors messager du roi. Il revient à sa demeure où il est accueilli avec joie des années plus tard. Il établit son père, ses frères et lui-même en achetant des offices à chacun.


Moralité de Perrault


« On ne s'afflige point d'avoir beaucoup d'enfants,

Quand ils sont tous beaux, bien faits et bien grands,
Et d'un extérieur qui brille ;
Mais si l'un d'eux est faible ou ne dit mot,
On le méprise, on le raille, on le pille ;
Quelquefois cependant c'est ce petit marmot
Qui fera le bonheur de toute la famille. »

Confusion entre deux contes


Paul Delarue, puis Marie-Louise Tenèze, entre autres, ont signalé que le nom de Poucet renvoie en fait à deux contes-types différents[1] :

C'est dans la version AT 700 que la petite taille du Poucet est réellement justifiée, et non dans la version de Perrault, où elle n'intervient que très accessoirement. Ce conte est souvent intitulé en France Grain-de-Mil, Grain-de-Millet, etc., et comporte le motif du Poucet laboureur qui serait selon Gaston Paris l'épisode central et peut-être le plus ancien du conte[1].


Contexte historique


« Tu vois bien que nous ne pouvons plus nourrir nos enfants. » Illustration de Gustave Doré de 1867.
« Tu vois bien que nous ne pouvons plus nourrir nos enfants. » Illustration de Gustave Doré de 1867.
« ...en marchant, il avait laissé tomber le long du chemin les petits cailloux blancs qu'il avait dans ses poches. »Illustration de Gustave Doré.
« ...en marchant, il avait laissé tomber le long du chemin les petits cailloux blancs qu'il avait dans ses poches. »
Illustration de Gustave Doré.
« En disant ces mots, il coupa sans balancer la gorge à ses sept filles. » Illustration de Gustave Doré.
« En disant ces mots, il coupa sans balancer la gorge à ses sept filles. » Illustration de Gustave Doré.
« Le Petit Poucet s'étant approché de l'Ogre lui tira doucement ses bottes. » Illustration d'Antoine Clouzier dans la première édition de 1697.
« Le Petit Poucet s'étant approché de l'Ogre lui tira doucement ses bottes. » Illustration d'Antoine Clouzier dans la première édition de 1697.

Les contes traditionnels, transmis par la tradition orale, ont une origine très ancienne, et Le Petit Poucet ne fait pas exception à la règle : la misère chez le petit peuple est un fait qui traverse les siècles. La version de Charles Perrault paraît dans le contexte des grandes famines du règne de Louis XIV. Elle met plus particulièrement l'accent sur la précarité de la vie paysanne et sur la condition de l'enfant, qui était généralement le premier sacrifié en cas de malheur.


La France du XVIIe siècle


Entre la seconde moitié du XVIIe siècle et le début du XVIIIe, période au cours de laquelle Charles Perrault publie la première édition de son conte (1697), l'Europe et la France en particulier, sont au plus fort du petit âge glaciaire, avec un premier minimum climatique en 1650. Les étés sont pluvieux, les hivers extrêmement rigoureux et les famines endémiques : les historiens en recensent en 1660, 1661, 1662, 1675[2]. En 1693, l'hiver est marqué par une famine générale. En 1715, l'hiver est sibérien, la Seine est complètement gelée. Et ce n'est que la répétition de l'hiver 1705, au cours duquel la mer s'est transformée en banquise le long des côtes. Le sol gèle sur 70 cm de profondeur. Tout est perdu : récoltes, fruits, vin. Le gibier est mort et les loups, fait rare, s'attaquent aux hommes. Il serait nécessaire d'acheter du blé à l'étranger, mais les guerres ruineuses de Louis XIV ont épuisé le Trésor.


Analyse


Tout comme dans Hansel et Gretel, le conte du Petit Poucet est un conte sur le refus de son sort, les enfants cherchant à éviter la mort qu'un adulte accepterait avec résignation. C'est aussi la victoire de la civilisation sur l'animalité, le Petit Poucet étant un personnage particulièrement cérébral préférant se faire manger par « monsieur » que par le loup.

C'est une grande chance pour le Petit Poucet de finalement n'être mangé par personne. Comme pour le Petit Chaperon rouge, le conte porte avant tout sur les capacités de ruse et de dissimulation, l'ogre confondant le Petit Poucet et ses frères avec ses propres filles.


Une victoire sur la faim


La trame de ce conte répond parfaitement aux lois du genre : Poucet est le dernier d'une famille de sept enfants, il est malingre et considéré comme un niais car il ne parle presque pas, mais il écoute.

Le thème du Petit Poucet tourne autour de l'idée de manger ou d'être mangé :

Le détail obscène de la triple portion de viande fait des parents une anticipation de l'Ogre ; Poucet et ses frères échappent aux loups pour tomber dans un péril plus grand encore : la maison de l'Ogre, qui les engraisse pour qu'ils soient plus succulents...

Psychologiquement, cette faim insatiable représente la pulsion bête, mais pleine de force et de vitalité. Seul le Petit Poucet parvient à se dégager de ce besoin primaire. Pour cela, il va utiliser ses sens supérieurs reliés à l'intelligence, c'est-à-dire ses yeux et ses oreilles :

Il est aussi malin et exploite tous les ressorts de la ruse :

Que font les imbéciles du conte ? Ils mangent et ils dorment. Les parents rêvent de manger, les frères dorment quand il y a péril, et l'Ogre tue ses propres filles et s'assoupit.

Au-delà du thème oral proprement dit, l'histoire du Petit Poucet exalte la victoire du « marmot », dernier des fils d'un pauvre bûcheron, d'abord méprisé et qui, pourtant, triomphe de l'Ogre.


Analogie


Cette section peut contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées (octobre 2017). Vous pouvez aider en ajoutant des références ou en supprimant le contenu inédit.

Mythologie


Certaines thématiques du Petit Poucet sont à rapprocher du mythe grec du labyrinthe :


Bible


La victoire du faible sur le fort grâce au courage et à l'intelligence est à rapprocher de l'épisode de David, simple berger, contre Goliath dans l'Ancien Testament. À la suite de sa victoire, David deviendra roi.


Contes voisins



Adaptations


Cinéma
Théâtre
Musique
Arts plastiques

Le Petit Poucet est une scène animée et un livre animé géant d'Armand Langlois

Romans
Bande dessinée
Attractions

Expression


Dans le langage courant du sport, l'image du Petit Poucet est reprise pour désigner un outsider ou le club qui évolue dans la plus basse division encore en lice dans une coupe.


Fable-express


Alphonse Allais a fait malicieusement référence au Petit Poucet dans cette fable-express gentiment scatologique :

« Un jeune enfant, sur son pot, s'efforçait.
Moralité :
Le petit poussait. »[10]

Notes et références


  1. Rappelé par Bernadette Bricout dans La Clé des contes (voir Bibliographie).
  2. Charles Perrault, Contes (introduction, notices et notes de Catherine Magnien), Éditions Le Livre de Poche Classique.
  3. Afanassiev, Contes populaires russes, traduit et présenté par Lise Gruel-Apert, t.I, Imago, 2008 (ISBN 978-2-84952-071-0). Texte en russe.
  4. Nicole Belmont, « Pouçot : conception orale, naissance anale. Une lecture psychanalytique du conte type 700. ».
  5. J. C.-M., « Théâtre du Petit-Monde », Le Ménestrel, , p. 458 (lire en ligne)
  6. Adaptation pour les 3-7 ans du conte d'origine sans bulles de texte. .
  7. Cette adaptation est un détournement du conte d'origine et le héros est un petit Poucet à la peau noire. Pour plus d'informations voir la fiche sur le site Bédéthèque.
  8. Voir la fiche descriptive sur Bédéthèque.
  9. La fiche sur Bédéthèque.
  10. Cité par Claude Gagnière, Pour tout l'or des mots, Robert Laffont, coll. Bouquins, 1996 (ISBN 2-221-08255-9).

Voir aussi


Sur les autres projets Wikimedia :


Bibliographie



Textes complets sur Wikisource


Charles Perrault

Liens externes



На других языках


- [fr] Le Petit Poucet

[it] Pollicino

Pollicino (Le Petit Poucet) è una celebre fiaba di Charles Perrault, originariamente pubblicata nei I racconti di mamma l'oca nel 1697. Carlo Collodi ha tradotto la fiaba in italiano con il titolo Puccettino. Pollicino presenta molti punti in comune con la fiaba Hansel e Gretel dei fratelli Grimm.[1][2]



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2025
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии